Rose ancienne - 'Gloire de Dijon'



Bourbon, Jacotot, France, 1853.

Synonyme : ‘The Old Glory Rose’.

Origine : variété issue d’un croisement du rosier de Noisette ‘Deprez à fleurs jaune’ et d’un rosier Bourbon ‘Souvenir de la Malmaison’.


'Gloire de Dijon', Jacotot, France, 1853

Description :


Charpente :
Grimpant d’environ 4 à 5 m, aiguillons arqués et inégaux.

Fleurs :
Grande fleur, pleine en coupe plate, les pétales dessinent des quartiers. Les fleurs sont portées par des tiges courtes et fermes.
La floraison est très précoce, abondante et continue.

Couleur :
Saumon clair tirant sur le jaune, avec des nuances de rose. Les tons sont très changeants suivant la maturité des fleurs et du temps. La couleur complexe des fleurs varient aussi au cours de la saison, de jaune vanille chamoisé au printemps à des tons plus rosé en fin de saison.

Parfum :
Parfum puissant de rose Thé.

Feuillage :
Vert foncé et peu abondant.

Culture :
C’est un rosier rustique. Il croit rapidement, surtout dans un sol riche.
Il peut être sensible au marsonia et à tendance à se dégarnir au pied. Des plantes compagnes dans les camaïeux de bleu comme les delphiniums sont une belle association de couleurs pour garnir la base du rosier.

Taille :
Identique à tous les rosiers grimpants et remontants.

Récompenses :
Ce rosier fait partie du Old Rose Hall of Fame, une liste de rosiers anciens reconnus d’importance historique par la WFRS (World Federation of Roses Societies).

A retenir :
'Gloire de Dijon' est un rosier célèbre pour la beauté de ses fleurs, leur parfum, sa floribondité. Il a longtemps été un des rosiers préférés et il n’a jamais cessé d’être commercialisé.
Parfois, la culture de ce rosier peut être difficile avec des résultats décevants. Il n’est pas impossible que ces échecs soient dus à un mauvais porte-greffe, ou un emplacement non approprié.


Son nom, son histoire :


Son obtenteur a fait honneur à cette belle ville de Dijon car son nom a fait le tour du monde, tout comme le rosier qui a longtemps été l’un des préférés des amateurs de roses. Il n’a jamais cessé d’être commercialisé.

Ce rosier a été obtenu en 1850 par Henri Jacotot (1799-1883) et son fils, Pierre dans leurs pépinières de Dijon. Compte tenu de la longue phase juvénile d'un rosier tel que 'Gloire de Dijon', il aura certainement fallu de nombreuses années pour avoir la plante-mère dans son plein développement et encore plusieurs années avant de proposer des doublons à la commercialisation. Cette rose a été présentée à Dijon lors d’une exposition d’horticulture en juin 1852 et a été commercialisée en 1853. ‘Gloire de Dijon’ est la seule obtention Jacotot, une vieille famille dijonnaise de pépiniéristes depuis le XVII° siècle. Mais quelle réussite !




DEUX AMERICAINS A LA RENCONTRE DE 'GLOIRE DE DIJON'



La scène se déroule en décembre 1917, une des périodes les plus tragiques de la Grande Guerre. Deux soldats américains ont l'occasion de passer par Dijon avant de rejoindre le front. L'un d'eux possède 'Gloire de Dijon' dans son jardin des Etats-Unis. II aimerait voir le pied d'origine de ce rosier qu'il admire tant :

« La chance fut avec nous. Après avoir marché pendant environ une heure, nous avons tourné à un angle, quand, en gros caractères peints sur le mur de briques de la maison d'en face, apparut : Jacotot. Horticulteur. Tel un flash, le nom dont j’essayais de me souvenir me revint à l'esprit, et nous avons traversé la rue, franchi la petite porte, et avancé vers la maison (…). En entrant dans le petit bureau, nous avons indiqué que nous étions des soldats américains intéressés par Ies roses, et que nous voulions voir le plant original de 'Gloire de Dijon', que nous connaissions bien en Amérique. Une femme, qui nous a dit être la fille de Jacotot, nous a salués, et nous a conduits à l'extérieur pour nous montrer un vieux rosier grimpant. II ne semblait pas si ancien pour être le plant d’origine. A moins qu'une taille sévère n’ait supprimé toute trace de vieux bois (…). Nous sommes partis de cet endroit tout étonnés qu'il eût pu donner naissance à une rose si délicate, qui, éprouvée pendant plus de soixante ans dans presque chacun des pays civilisés du monde, reste encore si grande et si aimée au point d'avoir atteint un niveau rarement égalé par d'autres roses ».

American Rose Annual. 1920. Texte choisi et traduit par J. Baudrier, in Rosa Gallica, n° 13, janv.-fév. 2002
Nouvelle encyclopédie des Roses anciennes de François Joyaux - page 198
Pierre Jacotot
Pierre Jacotot


Descendance lyonnaise :







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